Pourquoi j'essaie de me remplir avec la nourriture ?
6 sept. 2024
Pourquoi j’ai l’impression de me remplir ? Qu’est-ce que j’essaie de remplir ?
Si tu t'es déjà posée ces questions, tu es au bon endroit.
On va explorer la notion de vide et de trop-plein émotionnel. Quand on mange ses émotions, il y a un lien entre la notion de vide et celle du plein.
On mange pour se remplir, mais pourquoi ?
Vide et besoin de se remplir
Le vide s’oppose au plein. Le plein est désirable alors que le vide est angoissant.
On a souvent intégré que le vide doit être rempli.
Au-delà de tout dysfonctionnement individuel, c’est presque devenu un standard de la société.
C’est un sujet philosophique et un vrai sujet de société : exister ne suffit plus. Pour se sentir exister pleinement, il faudrait être dans l’action permanente et la consommation en tout genre.
Mythe du vampire
Dans son livre “Manger en paix”, le Dr. Gérard Apfeldorfer explique ce phénomène par le mythe du vampire, notamment pour expliquer l’alimentation émotionnelle.
Dans cette optique, on pense que le monde qui nous entoure et en dehors de nous est riche, tandis qu’à l’intérieur on se sent vide.
Pour pallier ce vide, il convient de procéder à une sorte de transfusion, de prendre ce qui est au dehors pour le mettre dedans, de manière frénétique. Stocker pour se sentir moins vide.
Dans son livre, il explique que ce sentiment de vide provient d’un manque d’émotions et de pensées. Des émotions et des pensées, il y en a évidemment - même beaucoup - mais sans y avoir accès, sans les percevoir vraiment.
C’est comme ça que l’on se tourne vers le monde extérieur, pour tenter de se procurer des sensations intenses pour se sentir exister davantage.
Dévorer le monde
Les personnes souffrant d’alimentation émotionnelle sont souvent des personnes qui dévorent le monde :
très actifs à la maison
performants au travail
en proie souvent à une frénésie d’achats
pratique de sports extrêmes pour certains ou de voyages au bout du monde
des histoires d’amour passionnées
Tant qu’ils dévorent, ces personnes ont l’impression que leurs compulsions sont guéries. Le recours à la nourriture est moins présent, car leur vide est rempli par toute cette agitation externe. Ils se sentent exister, donc tout va bien.
Le problème est quand l’extérieur cesse de les alimenter. C’est souvent le cas le soir après une journée intense. Un grand vide est ressenti, comme la vie qui s’éteint.
Ou alors, c’est le week-end, ou après un retour de vacances ou après une rupture amoureuse intense…
Le trop-plein émotionnel
Il peut sembler paradoxal que des personnes qui ont tant besoin de se remplir d’émotions extérieures et de sensations fortes cherchent en même temps à se protéger d’un trop plein émotionnel en se coupant de leurs émotions.
Ce que nous explique le Dr. Gérard Apfeldorfer dans son livre “Manger en paix”, c’est que les stimulants émotionnels extérieurs que nous recherchons en dévorant le monde sont des émotions prévisibles et donc maîtrisables.
Quand on achète de manière compulsive, on sait à quelle émotion s’attendre. Pareil, en travaillant intensément, en scrollant indéfiniment sur nos téléphones et bien sûr en mangeant.
Ce sont des comportements répétitifs, rassurants car qui engendrent des émotions toujours identiques.
À l’inverse, les émotions qui les prennent par surprise font peur. On a l’impression de les subir, car on ne les reconnaît pas et on ne sait pas les nommer.
C'est ce genre de prise de conscience que Foodelles va t'aider à éveiller. Prête pour ce voyage intérieur ?